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Session utilisateur et interfaces graphiques sous Linux

Session utilisateur


Le système d'authentification et ses composants


Le système d'authentification comprend, pour chaque utilisateur déclaré dans le système, deux informations capitales qui sont demandées à l'utilisateur, au début de la session : son nom d'utilisateur et son mot de passe.

C'est grâce à ces informations que le système arrive à conserver, pour chaque utilisateur, ses préférences d'une session sur l'autre ainsi que ses droits d'accès et lui permet de retrouver son fond d'écarn, ses icônes, la configuration de ses programmes, ... ainsi que ses données privées. C'est donc un système de reconnaissance de l'utilisateur.


  • Le nom d'utilisateur

Encore appelé identifiant ou login, le nom d'utilisateur est généralement basé sur une combinaison du prénom et do nom comme par exemple dalo pour Daouda LO et constitue l'identité de l'utilisateur.

On distingue deux grand types de comptes utilisateur sur un système linux : les comptes administratifs (sys, mail, etc...) qui ne sont utilisés que par le système pour des tâches spécifiques et les comptes d'utilisateurs réels utilisés par les linuxiens.

Deux méthodes peuvent être utilisées pour entrer son nom d'utilisateur : soit la saisir au clavier ; soit cliquer sur l'icône correspondant dans la fenêtre de connexion.


  • Le mot de passe

Le mot de passe permet à l'utilisateur d'apporter au système la preuve de son identité. On dit que l'authentification se fait au moyen d'un mot de passe.

Chaque utilisateur dispose d'un mot de passe propre. Et si quelqu'un connaît le mot de passe d'un utilisateur, il peut accéder à touttes ses données, ou usurper son identité pour déclencher des actions qui pourraient s'avérer nuisibles. C'est pourquoi il faut prendre les précautions suivantes concernant son mot de passe :

  • Ne pas le communiquer une autre personne quelle qu'elle soit ;

  • Ne pas l'écrire ou le noter que quelque manière que ce soit ;

  • Ne pas choisir un mot de passe trop simple ou que les autres peuvent deviner sans difficultés.

Un bon mot de passe doit :

  • comporter un mélange de lettres, de chiffres, de ponctuations, etc...

  • être suffisamment long (8 caractères) ;

  • être dénué de sens (par exemple, ne pas choisir une date d'anniversaire, ou un mot du dictionnaire, son nom d'utilisateur, etc...


Procédure de connexion


La procédure de connexion se compose de quatre petites étapes :

  • Sélection de son identifiant ;

  • Saisie du mot de passe ;

  • Sélection éventuelle de l'interface graphique de son choix ;

  • Validation des informations ainsi fournies


Sélection de son identifiant

En mode graphique, il existe deux méthodes pour entrer son nom d'utilisateur : soit le saisir au clavier, soit cliquer sur l'icône correspondant. Voir la fenêtre de connexion ci-dessous.


Saisie du mot de passe

Le mot de passe est saisi dans la zone du même nom. Pour des raisons de sécurité, le mot de passe n'apparaît pas à l'écran pendant la saisie. A la place, soit on voit autant d'étoiles qu'il comporte de caractères, soit rien du tout. On dit qu'on saisit le mot de passe en « aveugle ».


Choix du gestionnaire de fenêtres

Parce que l'interface graphique ne forme pas sous Unix et sius Linux un bloc monolithique avec le système d'exploitation, il est possible lors de la connexion de choisirun gestionnaire de fenêtres. Celui-ci est responsable de l'ergonomie de l'environnement de bureau. Il existe plus de cinquante gestionnaires différents. On peut choisir le gestionnaire depuis le menu [1].


Validation des informations saisies

La validation se fait, soit en appuyant sur la touche « Enter » de son clavier après la saisie du mot de passe, soit en cliquant sur le bouton « Entrer » après la sélection du gestionnaire de fenêtres.

Sur la fenêtre de connexion, on peut noter la présence du bouton « Arrêter ». Il symbolise le menu système qui permet d'arrêter ou de redémarrer la machine. Lors de l'extinction d'une machine, il est fortement déconseillé d'éteindre brutalement la machine en utilisant l'interrupteur. Aussi dans certains, par exemple pour un poste en libre service, il est possible de désactiver ce bouton qui du coup n'apparaîtra pas dans la fenêtre de connexion.


Interface graphique sous Linux


Objectif de l'interface graphique


L'objectif de l'interface graphique est de fournir un environnement de travail convivial pour les utilisateurs. Elle n'est qu'une application parmi d'autres et donc est considérée comme étrangère au système d'exploitation qui au sens strict ne doit que servir d'interface entre les périphériques (clavier, carte vidéo, souris, disques, etc...) et les différentes applications.

Eléments constitutifs de l'interface graphique


L'interface graphique comporte trois types d'éléments distincts : le serveur d'affichage X, le gestionnaire de fenêtres et les applications. La modularité de l'interface graphique permet :

  • de changer un aspect sans modifier les autres ;

  • de donner à chaque utilisateur son environnement favori.


Passons rapidement en revue les éléments constitutifs

Le serveur d'affichage X

Encore appelé X Window System ou X11, le serveur d'affichage X est le programme chargé de :

  • afficher les programmes sur le ou les écrans disponibles ;

  • autoriser ou non les applications à afficher à l'écran.

C'est la première couche de l'interface graphique. Dans un environnement multi-utilisateur, la nécessité de X11 s'explique par le fait que plusieurs utilisateurs connectés en même temps sur la même machine lancent des applications différentes et ont besoin de les rediriger vers leur écran.

  • Le gestionnaire de fenêtres

Le gestionnaire de fenêtres, seconde couche de l'interface graphique, est un programme chargé de définir l'ergonomie de l'affichage. Il définit la façon dont les fenêtres s'affichent, les boutons présents sur leur barre de titre, les icônes présentes à l'écran, etc. Sous linux il y en a quelques dizaines. Citons en attendant KDE et GNOME en exemple.

  • Les applications

La troisième couche se compose des applications (ou programmes). Tous les programmes sont conçus pour fonctionner indépendamment des couches inférieures. Ils peuvent éventuellement communiquer entre eux en utilisant une interface commune. KDE offre par exemple une telle interface aux différentes applications.


Les interfaces courantes sous Linux


Il existe plus d'une cinquantaine d'interfaces graphiques à l'heure actuelle. Une description détaillée de toutes ces interfaces sort des limites de ce manuel. Passons en revue les quatres plus courantes.

  • KDE

KDE est très utilisé sous Linux. C'est l'interface retenue par défaut par Linux-Mandriva et d'autres distributions. Nous reviendrons très vite sur son fonctionnement et sa configuration.

  • GNOME

Bien que moins répandu et moins utilisé que KDE, GNOMLE est l'interface qui monte. Elle est soutenue par le projet GNU et a été officiellement adopté par plusieurs fabricants d'Unix pour devenir leur interface principale.

  • WindowMaker

WindowMaker est un gestionnaire de fenêtres (window manager) pour XWindow libre et populaire. Il a été développé à l'origine par Alfredo K. Kojima, aussi auteur d'Afterstep . Son apparence est très semblable à celle de l'interface de Nextstep, et il est conçu pour fonctionner de pair avec GNUstep.

WindowMaker est un gestionnaire de fenêtres assez rapide, facile à prendre en main et à configurer. Sa popularité grandissante s'explique aussi par sa finition irréprochable et par son esthétique travaillée.

  • AfterStep

Le principe fondateur de l'interface AfterStep est l'imitation de l'interface NextStep. Toutefois, elle a depuis évolué dans une direction propre.

  • Xfce

Xfce avait comme objectif de ressembler à l'interface CDE (Common Desktop Environment), l'interface standard sur de nombreux Unix.



Par l'équipe technique A.N.F.A